RSE, Société à mission, ODD… ces différents acronymes et autres termes, s’ils désignent différentes briques de la transformation durable, s’inscrivent en réalité tous dans un seul et même mouvement de fond : l’impact.
Mot synthèse qui désigne le fait que toute entreprise, quelle que soit sa taille et son secteur d’activité, face à l’urgence climatique et sociale doit s’engager à générer un maximum d’externalités positives pour la société et ses parties prenantes. Et par conséquent engendrer le moins d’externalités négatives. Ce qui implique de repenser sa raison d’être, son activité, pour produire mieux, pour produire propre.
Vers un capitalisme responsable.
Trop conscient qu’un mot seul, aussi impactant soit-il, ne suffirait pas à relever les défis auxquels nous sommes confrontés, les acteurs politiques et économiques se sont engagés à normer la mesure de l’impact. Mission indispensable pour agir concrètement, lutter contre le green et l’impact washing et ainsi poser les bases opérationnelles d’un capitalisme véritablement responsable à l’échelle mondiale.
La France s’inscrit justement en fer de lance de cette régulation de la performance extra financière des entreprises, via la mesure de l’empreinte environnementale et sociale. La législation touche déjà aux produits dont certains affichent un indice de réparabilité et bientôt de durabilité, avec bientôt un affichage environnemental. Elle concerne également la labellisation des produits financiers responsables et le reporting extra-financier des investisseurs.
C’est dans cet esprit et à l’occasion de l’ouverture de « Change Now », l’événement mondial des solutions pour la planète, qu’Olivia Grégoire, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable, a lancé le 27 mai dernier la plateforme impact.gouv.fr, qui permet à toutes les entreprises volontaires, de la TPE au CAC 40, de publier leurs données de performance environnementale, sociale et de bonne gouvernance (ESG).
Co-conçue avec une centaine d’entreprises engagées, la plateforme Impact pose les bases opérationnelles d’un capitalisme plus responsable. En anticipation de la réglementation européenne des prochaines années, elle offre la possibilité aux entreprises qui le souhaitent de remplir tout ou partie de 47 indicateurs écologiques, sociaux ou de gouvernance, qui donnent un premier aperçu des efforts qu’ils ont engagés pour leur transition vers des modèles plus responsables.
L’ensemble des indicateurs déposés par les entreprises seront rendus publics dans les semaines à venir. Et dans les prochains mois, plusieurs améliorations seront apportées à la plateforme, notamment la possibilité de publier des indicateurs pré-remplis à partir des données dont dispose déjà l’administration, la possibilité pour les entreprises de publier des informations sectorielles ou individuelles, ou encore la mise à disposition d’un tableau de bord personnalisé de la performance extra-financière.
« A terme, poursuit Olivia Grégoire, nous pourrons disposer d’un outil incomparable d’analyse et de prospective pour nous aider à accompagner les entreprises françaises dans leurs transitions. Mais le premier enjeu est de sensibiliser les entreprises à la mesure et la maîtrise d’une donnée extra-financière qui est le sens de l’histoire… et de la réglementation européenne. »
Anticiper, affirmer, agir.
L’Union européenne développe en effet une taxonomie des activités considérées comme durables. Elle prépare également la révision de sa directive CSRD (Corporate sustainability reporting directive) sur le reporting extra-financier, par lequel toutes les entreprises au-delà d’un certain seuil devront publier des indicateurs harmonisés de leurs performances environnementale et sociétale.
Sans attendre le référentiel de mesure qui fasse foi au niveau international, Vetted, la marketplace des solutions vérifiées durables, invite les entreprises de France à publier sur la plateforme, vos indicateurs pour faire connaître, mesurer et piloter vos engagements sociaux et environnementaux via des outils et des indicateurs fiables.
Au-delà de valoriser votre engagement auprès des citoyens, de vos clients, fournisseurs ou investisseurs, vous contribuerez, dans un esprit de partage et d’amélioration continue, à constituer le socle d’une doctrine française de la performance extra-financière pour le porter au niveau international.
À noter, que la plateforme impact.gouv.fr n’est pas un outil de contrôle, mais un outil de partage. Les données ne sont pas contrôlées par l’administration. La certification des données se fait sous la responsabilité de l’entreprise.