ESRS, une standardisation des données de reporting extra-financier

Une multitude de données macro existent et permettent d’avoir une bonne compréhension des enjeux systémiques à relever au quotidien et dans les années à venir pour façonner un futur souhaitable et un monde durable.

Ainsi, si l’on connaît à l’échelle du globe le budget carbone restant, le nombre d’espèces qui disparaissent chaque année, le nombre de limites planétaires franchies ou les nombreux défis à relever en matière d’insertion, de formation, d’égalité femmes-hommes, mais aussi de relations et de coopération entre pays du nord et du sud, à l’échelle micro, nous ne disposions pas de données suffisamment granulaires, auditables et comparables sur les actions et trajectoires que mènent chacune des entreprises sur les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance.

Puisque les impacts de l’homme sur son environnement s’accélèrent, il était temps d’accélérer la mise en application du reporting extra-financier des entreprises. L’absence de standardisation des exigences de publication conduisait jusqu’à présent à des niveaux de maturité RSE extrêmement différents.

Désormais, les entreprises doivent passer de la parole aux actes en fournissant des engagements irréfutables au travers de preuves auditables. Avec la publication des European Sustainability Reporting Standards (ESRS) ou Normes européennes d’information en matière de durabilité, cela va enfin être chose faite.

Améliorer ce que l’on mesure, les entreprises assujetties à la CSRD ont désormais 1 178 données à leur disposition pour prendre conscience et révéler leurs points forts, leurs points d’amélioration, et in fine repenser leur place et leur rôle dans la protection de la planète et leur contribution à ce que les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité. Ainsi, avec cette foultitude de données macro et désormais micro, on ne pourra plus dire que l’on ne savait pas, ou que l’on n’avait rien à disposition pour agir, suivre et améliorer notre impact.

• ESRS 1 et ESRS 2 : informations et principes à caractère général
• ESRS E1 : Climat
• ESRS E2 : Pollution
• ESRS E3 : Ressources marines et en eau
• ESRS E4 : Biodiversité et écosystèmes
• ESRS E5 : Economie circulaire et utilisation des ressources
• ESRS S1 : Collaborateurs et ressources humaines de mon organisation
• ESRS S2 : Employés de la chaîne de valeur
• ESRS S3 : Communautés concernées/ affectées
• ESRS S4 : Clients et utilisateurs finaux
• ESRS G1 : pour la Conduite des affaires

Une déclinaison des ESRS par le régulateur en 14 groupes sectoriels subdivisés en 40 secteurs d’activité :

• Agriculture
• Construction
• Energie
• Entertainment
• Institutions Financières
• Santé
• Hospitalité
• Industrie
• Mines
• Immobilier
• Services
• Technologie
• Transports
• Commerce de gros & Retail

Une publication sectorielle des normes prévue en 2026, dont 8 normes prioritaires qui seront publiées d’ici là.

Le reporting de durabilité sera obligatoire en 2027 sur l’exercice comptable de 2026, avec une approche “Publiez si vous pouvez” pour certaines exigences.

Pour les entreprises volontaires qui ne sont pas encore concernées par l’obligation mais qui souhaitent néanmoins publier un rapport de durabilité. Par exemple pour répondre à un appel d’offre public, s’intégrer plus facilement dans la chaîne de valeur vertueuse d’un grand groupe ou tout simplement par désir de transparence, d’impact positif et d’amélioration continue.

Cela constitue l’ADN même de Vetted : distribuer les meilleures solutions durables des fournisseurs les plus vertueux du marché, en permettant aux plus petits d’entre eux, outre de commercialiser leurs produits et services durables, de renseigner leurs ESRS et leurs données extra-financières dans l’espace fournisseur. Favorisant ainsi et dès à présent l’adoption des meilleurs standards, pratiques et valeurs environnementales, sociales et de gouvernance. Et les encourager au moyen de l’indice Vetted, de passer d’une entreprise contributive à une entreprise régénératrice. Dans un monde en constante évolution, leur résilience et leur pérennité passe par là.

De par sa nature systémique et protéiforme, retranscrire les enjeux ESG en données comparables et auditables n’est pas mince affaire.

Qu’est ce qui se cache donc concrètement derrière l’acronyme ESRS ? Que contiennent les 12 chapitres ? Comment se caractérisent les 1 178 datapoints ? Quels sont leurs différents formats ? En quoi consiste l’exigence de divulgation minimale, assortie des lettres A (Actions), T (Objectifs), P (Politiques), M (Mesures) ? Qu’est ce que cela implique pour mon entreprise, mes équipes, mes relations d’affaires ? Quelles questions et chantiers cela va t’il engendrer dans les mois et les années à venir ?

Pensez à faire l’inventaire et à agréger les datas extra-financières que les différents départements de votre entreprise, ainsi que vos parties prenantes externes possèdent déjà.

Si la première année ne permet pas de constituer l’exhaustivité de son dataset ESRS, l’objectif est bien évidemment de l’améliorer tout comme son score et la performance de chacun des 1 178 data points.

Fixer un objectif associé à chaque indicateur. Et ce via des plans de réductions, de limitations, de préservations, d’adaptations, de transitions, et donc vous l’aurez compris via des produits et services responsables que vous pouvez en toute simplicité sourcer et acheter sur Vetted, le store des solutions professionnelles vérifiées durables.

Dans un souci de concordance et d’interopérabilité avec le reporting numérique financier et les principales normes liées au développement durable telles que l’International Financial Reporting Standards (IFRS), la Global Reporting Initiative (GRI) et le Carbon Disclosure Project (CDP), l’EFRAG a été chargé d’élaborer la taxonomie numérique ou taxonomie XBRL.

Un format également conforme au format électronique unique européen (ESEF), qui spécifie le langage technique pour baliser l’information dans le rapport financier annuel en utilisant l’Inline XBRL. Sur la base de cette taxonomie, l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) va définir les règles de marquage à appliquer dans le cadre de la déclaration numérique

Pour exploiter pleinement le potentiel des premiers rapports extra-financiers et les suivants. Certaines entreprises de logiciels et SaaS l’ont bien compris et travaillent en ce moment même très activement pour le rapprochement des postes des états financiers et des segments opérationnels avec les secteurs de l’ESRS et les points de données connexes.